Quelle drôle de période nous traversons actuellement. L’inflation nous court après, mais certains travailleurs touchent encore la PCRE. Certains secteurs tournent au ralenti, alors que d’autres ne savent plus comment répondre aux commandes. Ce matin, j’étais avec un client qui a vu ses ventes augmenter de 70% avec la pandémie. Ils auraient pu avoir de gros enjeux de matière première cet hiver, comme leurs compétiteurs, mais ils ont prévenu le coup et ils ont passé des commandes pour une année complète, ce qui leur a permis de sécuriser leurs livraisons.
Eux aussi, ils la vivent la pénurie de main d’œuvre, comme la majorité des entreprises manufacturières. Mais ils continuent de forcer l’amélioration de leurs processus et ils cherchent à accélérer leur virage numérique. C’est ça la réalité ces temps-ci. Le message est passé, les dirigeants savent qu’ils doivent mieux exploiter leurs données et automatiser davantage, mais ils se heurtent à un problème majeur: le manque de capacité de gestion de projet. Trouver des journaliers pour le quart de nuit, ce n’est pas simple. Dénicher la perle rare pour gérer le département de service à la clientèle ou la planification non plus. Mais le scénario qui se pointe dans plusieurs entreprises, c’est que dans un contexte où tout le monde est un peu plus surchargé qu’à l’habitude, il n’y a plus beaucoup de capacité pour piloter des projets d’implantation de technologies. Les projets s’étirent ou sont mis sur pause. Malheureusement, cette réaction ne va pas dans le bon sens. Ralentir les projets d’automatisation et de numérisation maintenant, c’est repousser le problème à plus tard. Plus tard, il n’y aura moins de pénurie de main d’œuvre. Plus tard, ça ne doit pas être dans 2 ans. Se permettre de reprendre le contrôle c’est une chose, mais repousser des initiatives qui permettront à l’entreprise de continuer sa croissance et d’assurer sa rentabilité, ça ne peut pas être une solution permanente. Parce qu’il ne faut pas se leurrer: la situation actuelle ne pourra pas se maintenir encore très longtemps.
Le jour où le prix de l’immobilier va se stabiliser est proche. L’industrie touristique va reprendre. Les dépenses vont retrouver leur équilibre d’avant la pandémie. Quel sera l’impact sur les secteurs qui fonctionnent bien actuellement ? On ne peut pas le prédire avec précision, mais on peut se douter qu’il y aura un ajustement. Tout tend vers l’équilibre.
Et le virage numérique dans tout ça ? On prend une pause ? Bien sûr que non ! On prend le temps de planifier et on se donne de la capacité de gestion. Oui, il y a de la compétition pour embaucher des ressources d’expérience et des experts en technologie, mais le entreprises qui ont un vrai plan numérique et une vision sont capables d’attirer des candidats. Je le vois dans mon réseau et vous le constatez probablement aussi: il y a beaucoup de mouvement actuellement, mais il y a aussi beaucoup de jeunes diplômés qui arrivent sur le marché avec une nouvelle vision du monde du travail. Il faut les intégrer, s’en inspirer et leur permettre d’exprimer leurs talents.
On vient de traverser une année plutôt mouvementée et la période des vacances approche pour plusieurs, mais c’est déjà le temps de se positionner pour la relance qu’on anticipe forte à l’automne.
Vous voulez en savoir plus sur la préparation d’un plan numérique ou sur les différents programmes et aides financières disponibles pour vous supporter dans vos projets ? Contactez-nous, ça nous fera plaisir d’en discuter, à 2m de distance ou via un écran.